« C’est important d’aller vers eux, de leur montrer qu’ils sont précieux » – Mgr Michel Aupetit.
Dimanche 15 novembre, l’association FIDE organise sa première mission entre social et charité, sans oublier la prière. Les adhérents de l’association répondent à l’appel de Monseigneur Michel Aupetit à continuer les actions caritatives pendant le confinement ; le confinement n’arrête pas la charité. C’est plus d’une quinzaine de jeunes, vêtus d’un t-shirt bleu roi marqué d’un lion, une vingtaine de sacs de donations de nourriture et de produits d’hygiène à la main, qui arpentent les rues parisiennes à la rencontre des « oubliés », de ceux que notre société laisse sur le côté.
Une journée riche en émotions. Ceux que nous croisons tous les jours, ceux dont nous essayons d’éviter le regard, ceux qui se fondent parmi les poubelles, ont un prénom, une identité, une histoire. Ceux-là sont Gaël, Jean, Vincent, Djamila, ils sont jeunes, ou moins jeunes, ils ont des enfants ou n’en n’ont pas. Ceux-là sont comme vous et moi. Les adhérents vont à leur rencontre, ils reviennent tous marqués, bouleversés par la rencontre avec ces personnes aux visages marqués par la vie. Saint François d’Assise disait « Car c’est en donnant que l’on reçoit » et ce jour-là, nous avons reçu ! Certains ont seulement besoin d’un moment, d’un sourire, de partager un thé ou un café, bref d’échanger, de discuter.
Les maraudes FIDE ne servent pas seulement à nourrir matériellement ces personnes, elles nous permettent également de nourrir notre âme, c’est pourquoi nous confions notre journée au Seigneur.
Cette première maraude a débuté par une prière, celle de Saint Vincent de Paul (Saint patron des œuvres caritatives) aux abords de la Gare du Nord. Nous avons ensuite formé des petits groupes afin de couvrir un plus large secteur, tout en respectant les gestes barrières, deux heures de marche, de rencontres, et de rires.
Passage obligé par l’Eglise. C’est à l’Eglise Saint Laurent que nous nous arrêtons et ressentons la joie de voir que l’eucharistie est là, sur l’autel, dans l’ostensoir. Le Christ est là ! Un moment pour nous d’adorer celui qui nous a tout donné. Nous Lui confions toutes ces personnes que nous avons rencontrées, et tous ces adhérents et donateurs qui nous ont permis de vivre cette journée. Dans cette église, j’ai en tête Gaël, un jeune sans-abri à qui nous avions promis de prier pour lui et qui nous avait répondu : « Je vous en supplie, priez beaucoup pour moi, j’en ai bien besoin. ».
Père Paul se tient à notre disposition pour recevoir nos confessions et discuter avec nous. Nous avons également eu l’opportunité d’échanger avec certains paroissiens ; une aubaine pour nous qui devions nous résoudre, depuis plusieurs semaines, à ne plus partager de moments de communion fraternelle entre chrétiens, comme à notre habitude, le dimanche.
La journée se termine sur le parvis de la Cathédrale de Versailles où nous nous joignons à des centaines de catholiques rassemblés afin d’obtenir le retour de la messe.
Nous remercions le Seigneur pour cette magnifique journée que nous avons passée ensemble, qu’Il puisse nous permettre de réitérer ces journées enrichissantes.
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Matthieu : 25,40
Lucie, adhérente de l’association.
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