Un brin de chaleur au coeur de l'hiver

Un brin de chaleur au cœur de l'hiver

« Dieu nous a créés pour que nous réalisions de petites choses avec un grand amour. »

Quelle meilleure citation que celle de Mère Teresa pour illustrer nos maraudes et plus particulièrement celle du 14 février. La journée de l’amour placée au service des autres.

Cette maraude nous montre qu’avec rien (ou presque) et de l’amour, nous pouvons donner mais surtout recevoir.

Le 14 février, pile quatre mois après notre première maraude dans les rues parisiennes, le Seigneur nous a comblés. Nous étions 3 fois plus nombreux que la première fois, réunis devant la Gare de Lyon.

L’association FIDE avait apporté le thé et le café et avait proposé aux bénévoles de préparer des gâteaux pour les plus démunis. Quelle surprise de voir que chacun avait mis du cœur à l’ouvrage en préparant quelque chose ! Cette maraude était placée sous le signe de la rencontre sociale, de l’échange ; conscients que nous sommes peut-être les seuls qui poseront les yeux sur ces personnes aujourd’hui. Mais qu’y a-t-il de plus humain que le langage ? Prendre le temps de discuter, d’échanger, partager un café, entre amis.

Comme disait Jacques Salomé “Le plus important n’est pas ce que nous donnons aux autres, mais ce que l’on éveille et permet en eux.”

J’arrive avec un peu de retard, au loin j’aperçois un groupe, une trentaine de personnes, certains visages me sont familiers, d’autres non; mais ils le deviendront bientôt. Je vais à leur rencontre et je vois des gâteaux, des pâtisseries, mais surtout le sourire aux lèvres de toutes ces personnes, impatientes de partir à la rencontre des autres, ces « oubliés ».

 

Un petit temps de rencontre et de présentation entre nous, la diversité m’impressionne. Des jeunes, des moins jeunes, certains sont adhérents, d’autres non. La plupart ont connu FIDE via les réseaux sociaux, et participent pour la première fois à une maraude. Catholique ou non, certains viennent de banlieue et d’autres de Paris ; ainsi je me rends compte qu’après ces quatre mois passés depuis la création de FIDE, l’image véhiculée est la même : la diversité unie pour le Christ. C’est la volonté d’aider notre prochain qui nous rassemble.

Nous prenons un temps de prière, nous confions au Seigneur et à Saint Vincent de Paul (le saint patron du volet social) notre journée et les personnes que nous allons rencontrer. Puis c’est parti, par groupe de cinq personnes, nous partons à leur rencontre, nous discutons, partageons une boisson chaude et un biscuit, nous nous rendons compte que finalement, si on fait fi de nos a priori, rien ne nous éloigne d’eux.

C’est une véritable rencontre sociale, d’âme à âme avec ces hommes, femmes et enfants dans la rue. Je pense notamment au jeune couple arménien que j’ai croisé avec mon groupe, une rencontre bouleversante ; si bouleversante que le lendemain, Kendhall, un jeune qui venait pour la première fois en mission sociale avec FIDE est reparti, au même endroit, retrouver ce couple et leur apporter des vêtements chauds et des chaussures.

Quelques heures (qui nous paraissent toujours trop courtes) plus tard, nous nous retrouvons pour clôturer cette journée, le lien fraternel entre nous est beaucoup plus fort après avoir partagé un moment aussi riche en émotion. Nous échangeons sur notre journée, nos rencontres, et nous repartons tous, d’où nous sommes venus, des quatre coins de l’Ile-de-France, en remerciant le Seigneur pour la journée que nous venons de passer, impatients de repartir en mission.


À vous qui lisez cet article, aux « habitués », aux nouveaux adhérents, aux non-adhérents, rejoignez-nous, laissez de côté vos craintes et vos a priori ; et venez vous aussi vivre des journées enrichissantes à nos côtés.

 «Dieu a promis que les personnes qui auront soin des pauvres ne manqueront jamais de rien»

 

Saint Vincent de Paul

Par Lucie, responsable social de FIDE