Une journée charité avec les chaldéens
Une journée charité avec les chaldéens
Ce dimanche 28 février, c’était direction Sarcelles pour assister à la messe de rite assyro-chaldéen en l’Église Saint-Thomas Apôtre.
Nous étions invités par la Chorale Saint-Thomas Apôtre afin qu’ensemble, une maraude se fasse à Paris. Et puis, FIDE et les chaldéens c’est une histoire récente mais intense.
Très rapidement, nous sommes frappés par la beauté architecturale de l’Église qui s’impose devant ce rond-point, lui-même comportant une stèle en hommage aux Assyro-Chaldéens tués durant le génocide de 1915. Bref, une petite Chaldée est ici présente et représentée. Beaucoup de monde assiste à cette messe. L’église est pleine.
Peu connaissaient les messes de rite assyro-chaldéen et encore moins avaient déjà assisté à une messe dites dans la langue de Jésus-Christ, l’araméen. Nous sommes tous impressionnés par la beauté des chants et la qualité de la chorale.
Messe terminée, nous descendons dans la salle des patriarches afin d’échanger mais avant tout, remercier l’accueil et surtout l’invitation. Petit repas et nous voilà à plus de quarante, direction Paris et la gare du nord.
Des groupes sont fait et chacun se disperse à la recherche d’un SDF, d’une personne seule, d’une personne dans le besoin.Prenons le temps ! Nos maraudes n’ont pas pour but « uniquement » de donner quelque chose de matériel à une personne mais bien de prendre le temps d’échanger. De faire en sorte, que durant quelques minutes, la solitude de ces personnes disparaisse.
Les rencontres sont toutes différentes. Celui qui n’a pas faim mais qui souhaite juste échanger, celui qui cherche à savoir qui nous sommes et ce qui nous anime ou encore celle qui cherche en vain des chaussures. Nous avons tenté de répondre à un maximum de demandes et pris le temps qu’il fallait pour échanger avec eux. Les histoires que nous entendons sont toutes autant variées qu’enrichissantes. D’un périple commencé en Guinée, en passant par le réfugié politique soudanais ou encore le duo, Michel et Jean-Luc, accompagné de leurs chiens.
Mais il arrive parfois de se heurter à des refus d’échanges qui traduisent certainement le dur quotidien de ces personnes « oubliées ». D’autre part, nous sommes également frappés par l’entraide et le partage dont ces personnes, qui ont pourtant si peu, font preuves entre elles.
« Nul n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager et nul n’est trop riche pour n’avoir rien à recevoir. »
Jean Rodhain
Cette maraude viendra s’immiscer dans la liste des anciennes maraudes et des maraudes futures. Mais comme toutes les autres, des visages, des phrases resteront gravés en nous.
La présence de nos frères chaldéens permet à cette maraude, d’avoir une mention spéciale.
Ces femmes et ces hommes, ces garçons et ces filles, ces enfants… Ils sont ce qui parfois, manque à notre pays ; ne jamais oublier qui nous sommes et garder, revendiquer sa croyance. Dans ce cas, il y a la fierté pour eux (et pour nous) de faire partie de la belle et grande famille de l’Église Catholique qui rayonne de part cette diversité.
L’Eglise Catholique chaldéenne, et sa communauté qui souffre depuis de trop longues années, va recevoir en ce début de mars 2021, sur ses terres, (IRAK) la visite du Saint Père le Pape François.
Nous espérons et prions pour que la visite du Pape François permette que le dialogue interreligieux puisse refaire surface et que la Paix puisse enfin triompher sur ces terres, grâce aux différentes rencontres avec les communautés chrétiennes locales mais aussi la communauté chiite par exemple. Ce voyage représente donc un geste concret de proximité à toute la population de ce pays martyrisé depuis plusieurs années.
Cette journée marque le début d’un travail en commun, ayant toujours à cœur la charité, afin de devenir réellement “sel de la Terre et lumière du monde”.